« Le désarroi des Kiosquiers »
Idéalement placé sur la place des Palmiers (place Foch pour les guides touristiques) le Kiosque de Christian Agostini s’affirmait comme un pôle d’animation de la vie ordinaire des Ajacciens. On venait y acheter son journal, des magazines, fouiller du regard le carrousel polychrome des couvertures… La jeunesse, à la recherche d’une carte Pokémon, y retrouvait les plus anciens sous le charme des jeux de hasard. Christian accueillait ce petit monde en musique : Mozart, Bach, Vivaldi, Chet Baker… Il n’était pas rare que des habitués de ce salon urbain s’attardent sur les bancs de pierre avoisinants. La crise sanitaire a bouleversé ce fragile équilibre. Christian Agostini aujourd’hui fait de la résistance. Son activité est menacée. Peut-être condamnée par ce virus qui chamboule tout. Et apparaît désormais comme un accélérateur de mutations sociales.
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