« Ses merveilleux nuages… »
Le nuagiste (certains artistes recensés au mouvement des informels, notamment Frédéric Benrath, René Duvillier, René Laubies, Marcelle Louchansky, Nasser Assar et Pierre Graziani, ont été qualifiés de « nuagistes » par le critique Julien Alvard) avait dans l’idée de créer une fondation à Ajaccio. En 1979, au printemps -tout un symbole ! - la municipalité lui a mis à disposition la Chapelle du couvent Saint-Joseph. Les gens du quartier, des enfants -beaucoup d’enfants-, les curieux, les amateurs et les mateurs d’art entraient librement en ce lieu sacré où Graziani désormais pouvait travailler et exposer son œuvre. La maison de Dieu était devenue son atelier, il y peignait des nuages grandioses, d’une force pénétrante, et apaisante, comme un Je vous salue Marie pleine de grâce.
Par Constant Sbraggia