La fuite en littérature
La Corse, il y vient depuis toujours. Ses amis, la Comtesse de Beaumont, Jean d’Ormesson et Maurice Rheims lui ont fait découvrir les charmes de Saint-Florent, mais c’est pour un village près d’Erbalunga qu’il a eu le coup de foudre, sous le double parrainage de la littérature et du destin : Erbalunga est le berceau de la famille de l’écrivain Paul Valéry dont il est le petit cousin ; les fenêtres de la maison donnent sur l’île d’Elbe au loin, comme la trace d’une méditation dans un regard, or le livre qu’il a consacré à Napoléon, Napoléon ou la destinée, est l’un de ses grands succès. Après toutes ces années, il ne se lasse pas des paysages « miraculeusement indemnes de la folie de la construction » dit-il, et il apprécie les traditions de solidarité, de sens du voisinage, de la famille ainsi que l’attachement aux traditions catholiques. Pour lui, les Corses ont évité une forme de matérialisme contemporain, ils ont privilégié une forme de bonheur de vivre et de bonheur de l’amitié dans un monde où toutes ces valeurs ont disparu. Conversation.
Photos Rita Scaglia