« Le patrimoine végétal, matériel, est complémentaire de l’immatériel. »
Enfant, Christian Andreani, a passé de longs moments avec son grand-père Joseph Ettori, dans le potager qu’il entretenait en y mettant tout son coeur. « Le jardin c’était tous les jours, il y allait en costume, avec veste et cravate. C’était un travail qui se préparait toute l’année. » Aujourd’hui « faire son jardin » n’est pas anodin, c’est une volonté d’avoir un lieu, u locu « Il y a des mots comme ça en Corse, qui ont disparu, parce qu’on n’est plus rattaché à la terre. » Lui a créé près de sa maison un jardin potager enchanteur. Dans ce petit paradis, se côtoient des arbres, des légumes, des fruits, des aromatiques, la sarriette vivace, les choux, le thym citronné, la nepita, l’oseille, les oignons du Cap, les blettes, a persa ... Essentiellement des plants locaux, sans se priver de l’ expérience d’acclimater des plantes plus exotiques. Alors, dès qu’il le peut, Christian transmet ce qu’il a appris des autres, il plante des petites graines dans les coeurs. Ce photographe et musicien aimerait être, plus tard, garde forestier.
Photos Rita Scaglia