« Des motifs plus en plus créatifs… »
« On parle d’une très vieille affaire qui remonte à 2007, déroule le président de la société Corsica Ferries. La SNCM avait été illégalement financée, à hauteur de 220 millions d’euros, et a de fait transporté des passagers qu’on aurait pu transporter sur nos propres lignes. Ces 220 millions d’euros, la Collectivité Territoriale aurait dû les récupérer et nous verser le montant du préjudice, mais elle ne l’a jamais fait ». Mais alors que la Cour Administrative d’Appel de Marseille vient de condamner la Collectivité de Corse à verser 86,3 millions d’euros à la Corsica Ferries pour « concurrence irrégulière », Pierre Mattei envisage un nouveau recours. Rappel des faits : une Délégation de Service Publique maritime transitoire, du 1er mars 2021 au 31 décembre 2022, entre les ports corses et celui de Marseille a été votée la semaine dernière par l’Assemblée de Corse. Et cette fois encore – on se souvient du fameux défaut de clé USB qui avait éliminé la compagnie aux bateaux jaunes lors de la précédente prolongation de la DSP - les offres de la Corsica Ferries ont été jugées irrégulières au titre des critères demandés par la Collectivité de Corse. Et cette fois encore le président de la compagnie ira en justice.
Photos Rita Scaglia