« Nous n’avons pas été confrontés à une simple crise sanitaire mais bien à une catastrophe. »
On se souvient du « ressenti » du ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, disqualifiant ou tentant de le faire, celles et ceux qui dénoncent une recrudescence des agressions physiques qualifiées par le Président de la République d’« incivilités » ou de « faits divers ». Emmanuel Macron appelant en même temps à une « stratégie » pour les personnes souffrant de « difficultés psychologiques » en vue du déconfinement. C’est admettre les dommages psychiques causés par les confinements successifs qui ont mis la vie sociale entre parenthèses. C’est donner un effet de loupe sur la violence – peut-être tue déraisonnablement jusqu’ici ? - qui gangrène le pays, sur la psychiatrie et son rapport à la société en ces premières décennies d’un siècle et d’un millénaire naissants. Conversation avec Rémy François, médecin psychiatre à Ajaccio.
Photos Marianne Tessier