« L’unique solution à l’abstention se trouve du côté de l’offre politique. »
Près de deux électeurs sur trois ne se sont pas rendus aux urnes pour le second tour des élections régionales et départementales. L’abstention (65,31 %) a dépassé les 60 % même dans les régions où le scrutin paraissait serré. En Corse, on note un taux de participation record de 55,9 %. On pourra toujours s’en féliciter. Il n’en demeure pas moins vrai que 44,1 % des électeurs se sont abstenus. Et que c’est inquiétant. Si la dernière municipale s’inscrivait dans un contexte très défavorable (période Covid), la territoriale de 2017 affichait déjà un taux de participation de 50,88 % (soit un taux d’abstention de 49,12 %). Ce qui nous amène à considérer que les derniers chiffres confirment bien une tendance. Et que la question de l’abstention se pose aussi en Corse, alors que les élections passaient pour le sport national des Corses… Conversation avec Antoine-Baptiste Filippi, chercheur en philologie du politique, sur un phénomène qui fragilise la vie démocratique.
Photos Marianne Tessier