Maire de Porto-Vecchio, président de la ComCom, le leader du PNC a fait sienne l’Association des maires de Corse-du-Sud. Plus encore que l’addition des succès c’est la chronologie des événements qu’il nous faut retenir, parce qu’elle indique une dynamique. On notera toutefois que ces succès, Jean-Christophe Angelini les a remportés au détriment de la droite : la troisième commune de Corse, terre des Rocca-Serra père et fils, était un bastion de la droite ; son concurrent pour la prise de l’Association des maires n’était autre que Laurent Marcangeli. Une grille de lecture dans laquelle on peut insérer son rapport privilégié au tissu économique et aux entreprises, probablement favorisé par son action au sein de l’Adec, mais aussi par une culture économique – son ADN ? - qui n’anime pas forcément ses rivaux. Au nord, c’est l’offensive. Déjà implanté en plaine orientale il progresse en Balagne (où l’on note le soutien de Joseph Mattei, maire de Monticellu et conseiller communautaire de L’Ile Rousse-Balagne, en Casinca aussi, (il n’est que de considérer le ralliement de Tony Poli, le président de la Communauté de communes de Castagniccia-Casinca, qui siège aujourd’hui au sein du groupe de Jean-Charles Orsucci à l’Assemblée de Corse). C’est cette dynamique qui explique la candidature de Jean-Christophe Angelini, et non la ligne définie par Jean-Félix Acquaviva. Cette précision est capitale. Angelini veut porter son projet politique. En leader. On peut croire alors l’homme fort de la Corse-du-Sud lorsqu’il s’exprime sur ses intentions de l’entre-deux tours : « Je ne ferai allégeance à personne {…} Nous discuterons avec l’ensemble des nationalistes, mais pas uniquement, sans pour autant bricoler un accord électoraliste sur un coin de table ». La confrontation annoncée entre Gilles Simeoni et Laurent Marcangeli aura bien lieu. A ceci près qu’il faudra compter avec un troisième homme. L’entretien que nous avons mené avec lui porte davantage sur le projet que sur une identification politique qui n’étonnerait personne.
Par Constant Sbraggia - Photos : Marianne Tessier