Une poétique de l’espace
Au travers d’une intensité de vécus subjectifs, Petit Atlas hédoniste de la Corse fait résonner poétiquement le motif sous-jacent de l’histoire, de la romance et de l’hédonisme de façon à ouvrir la possibilité d’une autre perspective sur la Corse à la spécificité topographique et langagière. De l’ouvrage se déploie une vision hors-du temps des vestiges du patrimoine culturel. Le travail de documentation se mêle à la sensibilité. La mer, là où tout commence et où tout finit, a un rôle symbolique. C’est un élément géographique, politique, culturel très important qui tient lieu de frontière, de trajectoire où débute et s’achève l’hédonisme. La narration est sans doute le moyen de l’atteindre. Source de beauté et d’imaginaire, la mer offre la possibilité de prendre le large, de naviguer et marque aussi la fin d’un voyage. Elle s’apparente presque à un pur écran sur lequel les hommes ont su projeter leurs espoirs. La Corse s’inscrit dans une confrontation dialectique d’éléments aquatiques et montagneux. Il s’en dégage une profondeur particulière que nous avons voulu interpréter par le biais des photographies et des textes. Petit Atlas hédoniste de la Corse est un travail à plusieurs mains. Nous sommes trois à avoir collaboré essentiellement à ce projet. Nous l’avons abordé comme une exploration des micro-territoires paysagers, naturels et culturels de l’île sous un aspect sensualiste, où au-delà des impressions qui nous viennent des choses sensibles, il y a des impressions secondes qui forment la mémoire du souvenir mais aussi le souvenir d’une mémoire. Laura Benedetti, Thibaut Dini, Philippe Santini.
Photo Laura Benedetti | Rédactrice de Maquis Mag par Rita Scaglia