Une exposition au musée national de la Maison Bonaparte
La référence à l’Antiquité est permanente chez les Bonaparte et apparait sous des formes très diverses (Beaux-Arts – architecture, peinture, sculpture – et arts décoratifs), références littéraires et discours politique. Pour alimenter ce discours, Napoléon va faire de Rome la seconde capitale de l’Empire français, porter une couronne de lauriers d’or, et remettra en selle la vieille querelle qui opposait Louis XIV et le pape Alexandre VII pour la primauté européenne. Lui-même, Caroline, Joseph, Lucien et Élisa vont encourager des fouilles sur des territoires dont ils ont la responsabilité, et valoriser leurs découvertes, notamment en publiant de magnifiques ouvrages sur les monuments antiques. Les Antiquités grecques et romaines étaient pour les élites occidentales de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle un langage commun, propre à illustrer le discours politique qu’ils étaient en train de mettre en place. Dans l’exposition Les Bonaparte et l’Antique, un langage impérial on pourra donc voir une sélection d’ouvrages réunis à partir des fonds légués à Ajaccio par Lucien Bonaparte et le Cardinal Fesch, qui témoignent de ces enjeux symboliques, culturels et politiques et qui montrent la passion des Européens cultivés pour l’Antiquité romaine, puis grecque.
Napoléon et la valorisation de l’Antique : musées et publications,