Le gouvernement a annoncé son plan sobriété. Voilà pour l’urgence : passer l’hiver. Pour l’avenir, le gaz russe est et restera coupé, les centrales repartiront peu à peu avec quelques milliards pour renationaliser EDF, et quelques milliards de plus aussi pour dix usines chargées de produire de l’hydrogène « vert » : dix usines sur le continent. Et la Corse ? Le préfet Amaury de Saint Quentin a eu une bonne idée, qu’on aurait dû avoir depuis longtemps : plutôt que de reconstruire l’usine du Vazzio au gaz, recourir au biocarburant. Cela permettrait à la Corse de diminuer sa dépendance au gaz naturel, qui avec la crise russe, explose le marché. L’appel d’offres pour le gaz est d’ailleurs pour l’instant infructueux. Le bioliquide, lui, serait fourni par une usine de Sète, beau port et célèbre cimetière marin. Reste à l’Assemblée de Corse de trancher et de modifier son Plan Pour l’Energie (PPE).
Par Laurent Dominati - Illustrations : Nicolas de Staël