La multiplication des « dérives sectaires » depuis la crise sanitaire a conduit la Miviludes à intensifier ses activités, tant en matière de prévention que de répression. Mais que faut-il davantage redouter : les sectes, souvent connues du grand public à travers leurs dérives outrancières, ou les comportements de type « sectaire », plus difficiles à identifier dès lors qu’ils se manifestent là où on ne les attendait pas ? Dans les relations personnelles, les associations et institutions les plus honorables, l’Église et parfois même l’État. S’il n’est donc pas nécessaire d’appartenir à une secte pour faire montre de sectarisme, la lutte contre ce fléau dont les formes varient à l’infini n’en est que plus problématique, tant le phénomène sectaire demeure complexe et parfois même insaisissable.
Par Françoise Bonardel – Illustrations Barbarad’ Antuono